Mes chers compatriotes,
L’année 2008 s’achève. Elle a été rude.
Celle qui vient s’annonce difficile. Nous devons nous préparer à de grands changements. L’inconséquence de quelques-uns est à l’origine du profond bouleversement que traverse notre pays. Toutes les réformes engagées ces derniers mois risquent de voir leurs résultats remis en cause par l’action inconsidérée d’une poignée de voyous aux manœuvres fallacieuses.
Mais vous m’avez élu pour remettre notre pays sur les rails, et je prendrai toutes mes responsabilités. La crise nous oblige à changer plus vite et plus profondément. Dans tous les secteurs, les licenciements en masse se préparent. Il y a de plus en plus de chômeurs. Nous ne parvenons plus à payer toutes les retraites. Nous sommes la cible toujours plus vulnérable d’une immigration clandestine et criminelle.
Face à la menace, il nous faut agir au plus vite. Il y a trop de chômeurs. Il y a trop de sans-papiers. Il y a trop de retraités. Les réformes que j’ai voulues auraient permis de régler rapidement tous ces problèmes, si nous n’avions eu affaire à quelques fourbes agitateurs. Oui, je veux parler de cette opposition puérile ! Je veux parler de ces irresponsables associatifs ! Je veux parler de ces magistrats pédants ! Si notre pays va aussi mal aujourd’hui, et cela est parfaitement clair, c’est d’avoir refusé d’ouvrir les yeux, et d’avoir écouté les jérémiades sournoises de quelques privilégiés !
Mes chers compatriotes, pour sortir notre pays de la crise, il est aujourd’hui nécessaire de nous débarrasser des plus encombrants. C’est une réalité. Nous n’y échapperons pas. Pour y répondre efficacement, j’ai décidé il y a quelques jours de lancer un grand plan d’urgence. C’est un plan qui implique chacun d’entre nous, où nous avons tous un rôle à jouer. Tous, nous connaissons au moins un chômeur, ou un précaire. Tous, nous avons au moins un proche parti en retraite, ou sur le point d’y partir. Tous, nous sommes confrontés régulièrement au racket d’un tzigane ou d’un afghan. Aujourd’hui, c’est à chacun de nous d’agir pour le bien de notre pays. Ensemble, nous pouvons surmonter cette épreuve. Ensemble, tout devient possible.
Ma logique est la même que depuis le début : asservir plus pour tuer plus.
La première mesure de notre plan de relance sera de fournir plusieurs milliards qui permettront aux strangulateurs et aux affameurs, particulièrement touchés par la crise, de se renflouer. Ils pourront ainsi poursuivre leur tâche de fond pour l’assainissement de notre société tout en modernisant leur pratique, et particulièrement la mort à crédit.
J’ai également décidé de créer un Haut-commissariat aux maladies, propre à faire remonter chez nous les anciennes valeurs sûres que constituaient la variole, le choléra ou la tuberculose. Il est plus que temps : toutes ces maladies refont leur apparition sur le globe, parfois à nos frontières, nous ne pouvons pas rester à la traîne ! Le plan Alzheimer quant à lui sera intensifié, afin de réduire la durée inutile de la maladie et obtenir plus rapidement le décès. Nos recherches sur le Sida seront également poursuivies, même si je me félicite des très bonnes performances qu’il continue de produire, plus de vingt ans après son apparition.
Enfin, après la suppression du juge d’instruction accompagnant la réforme de la justice, j’ai voulu donner un signal fort à chaque citoyen prêt à collaborer pour le pays. Ainsi, j’institue aujourd’hui la dépénalisation des meurtres supplémentaires. Une loi sera bientôt votée en ce sens, mais rassurez-vous, la mesure est déjà applicable puisque je viens de vous l’annoncer.
Mes chers compatriotes, ce sera dur mais nous vaincrons. Et puis, il y a quand même des raisons d’espérer au milieu de la tourmente : pour celui ou celle qui hésiterait à refroidir le mendiant à sa porte, l’hiver s’en chargera peut-être pour lui…
Du fond du cœur je présente à chacun d’entre vous mes meilleurs vœux pour 2009.
Vive la République. Et vive la France.
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