Le temps ne marque plus. La terre a tremblé. Je vois des hommes qui courent, des femmes, des moutons. Je vois des abris de la maison. Elle est intacte, inviolée, je n’y suis presque pas. Toujours des hordes en mouvement, je les regarde qui passent moi immobile à la fenêtre je vois mes mains aussi. Les taches au carreau masquent par intermittence le flot des fuyards. Tout est calme ici. J’ai laissé mon bol sur la table, la cuiller trempe au fond du liquide blanc, sur le bois verni. Comme un manège (...)