Toi, ma femme, tu pleures. Je te renie. La folie m’est passée, quelle laideur dans tes yeux. Un bol de sang grec versé je reprends possession de moi, nu mais dressé, vivant, voulu malgré tout. C’est la fin du désastre. Tu as masqué l’homme que je suis, tu as joué la sensuelle, me menaçant du trouble de tes seins. Mes yeux sont dessillés, mon cœur aboie, va, tu peux partir puisque rien ne te retient. Garde ta douceur, j’ai prononcé par trois fois les mots.
Toi, Marlène, tu ris. Tu ne peux que rire, les fourches te l’arracheront aussi, la langue. Tu as bien joué, tu rejoues sans fin tes boucles dans les soies délétères. La peau m’est tombée à t’ôter. À jamais ressers les mêmes vices de formes, qu’ils hument donc, tous ces petits maîtres conviés le fumet de l’arrogance. Il aura lieu, le carnage, ris bien, ris encore, de moi, de mes guenilles infâmes que tu léchas jadis.
Toi, ma mère, tu cries. C’est de ta honte, que tu as peur. Je ne peux plus être celui que tu voulais en face, devant, étendard du nom. J’ai cassé les compas, ils traînent dans quelconques charniers à ta trace, je les y ai dressés. Où sont les jeux que j’ai cherchés ? Un crâne rasé, une amulette, je les garde précieusement. Retourne la terre, elle en cache encore que tu n’as pas vus, ils connaissent ton nom pour t’initier.
Et toi, tu me regardes. Je suis. Tu n’as pas peur de mon couteau. Je t’apprendrai à grandir, ma fille.
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