De toute façon, Onel, c’est un menteur : on peut pas compter sur lui. J’essaie de faire confiance, j’essaie, mais de nos jours, on peut compter sur personne. Question d’organisation. Ok, je reconnais que la plupart du temps, je me contente d’obéir, mais quand même. Enfin, obéir… on fait toujours attention, hein ?
On était plusieurs, combien, je sais pas. Une dizaine, peut-être ? Il faisait sombre, mais oui, on était assez nombreux. Deux, trois femmes, je crois, pas vraiment jolies, non. Une grande blonde, pantalon en cuir, trop vulgaire, les autres je sais plus. J’ai pas parlé avec elles. J’ai pas vraiment parlé d’ailleurs, juste un peu avec un chinois, enfin un de par là-bas quoi. C’est lui qui m’a expliqué. Bizarre comme gars, c’est pour ça que j’ai pas parlé aux autres. Il m’a pas dit son nom. Je connaissais que Onel, en fait.
C’était assez grand, plutôt chicos. Pas mon genre, mais classieux. Sur le coup, ça m’a fait rire de me retrouver là, c’est pas moi qui aurais combiné un truc pareil ! Tout le monde avait l’air à son affaire, du coup j’étais tranquille. Mais je restais attentif, évidemment. Oh, j’ai pas honte, mais j’étais impressionné, ouais… C’est que ça arrive pas tous les jours ! Il faut savoir profiter quand il y a une aubaine, c’est ce que je dis souvent.
Avant de rentrer, je suis allé en descendre une, ça m’avait donné soif. Mais je le referai pas, ça m’étonnerait, ça non. Trop étrange. Je suis un gars simple, moi, je fais gaffe.
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