Il y a certaine nuit sans sommeil.
Elle surgit l’air de rien, au fil des heures qui passent. Peu à peu, elle s’installe dans la moiteur du soir, avec la mine sournoise de l’amie dévouée. Elle se laisse accueillir.
J’ai toujours un pincement : ce n’est pas le bon jour.
« Reviens demain » lui dis-je, « Tu seras attendue ».
Mais elle n’entend rien, la nuit.
Elle vient, c’est tout.
Et je reste là, avec elle. Les yeux ouverts sur l’infini.
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